La peur est sûrement l’angle mort de la foi. Mais comment en être libéré ? La présence de Jésus ne prétend pas nous épargner la précarité de nos embarcations qui nous portent sur la mer du monde et de nos vies. Combien de fois ne le surprenons-nous pas à dormir, alors que tout autour de nous et en nous nous contraint à affronter tempêtes et ouragans ? Est-ce le sommeil du juste ou de l’inconscient ?
Jésus, prié par ses disciples, calme le vent et les vagues. Et il leur pose une question, qui nous concerne aussi : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » (V. 40) Les disciples s’étaient fait prendre par la peur, parce qu’ils fixaient plutôt les vagues que regarder Jésus. Et la peur nous conduit à regarder les difficultés, les problèmes graves plutôt qu’à regarder le Seigneur, qui dort souvent. Pour nous aussi il en est ainsi : combien de fois restons-nous à fixer les problèmes plutôt que d’aller vers le Seigneur et déverser en Lui nos soucis ! Combien de fois laissons-nous le Seigneur dans un coin, au fond de la barque de la vie, pour le réveiller seulement au moment du besoin ! Demandons aujourd’hui la grâce d’une foi qui ne se lasse pas de chercher le Seigneur, de frapper à la porte de son cœur. Que la Vierge Marie, qui dans sa vie n’a jamais cessé de faire confiance à Dieu, réveille en nous le besoin vital de nous confier à Lui tous les jours. (Pape François)
Alors nos cris, prières dans les moments d’effroi, nous permettrons d’entendre la voix qui apaisera nos angoisses et leur refusera le pouvoir de nous engloutir.
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