« Pierre d’achoppement contre laquelle ils butent », « ils étaient profondément choqués à cause de lui » : « D’où cela lui vient-il ? » N’est-ce pas la question plus ou moins enfouie qui taraude le cœur de l’homme, qui nous poursuit ? « Adam où es-tu ? » crie l’Esprit au plus profond de nous-mêmes.
Devant l’inattendu de Dieu dont Jésus est témoin, les uns s’émerveillent, les autres ne voient pas, se révoltent «Il a Béelzéboul en lui… C’est par le chef des démons qu’il chasse les démons », (Mc 3,22) iront-ils jusqu’à dire un jour, avant de le condamner à mort. Jésus pleinement homme, entièrement l’un de nous, parce qu’il est Dieu vient à nous dans l’extrême humilité de Dieu. Ceux qui, laissant les raisonnements humains forts limités, répondant à une soif intérieure inexplicable, s’ouvrent dans un acte de foi à l’éblouissement d’un amour invincible, le reconnaissent, le voient des yeux de la foi. « Je te bénis Père d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout-petits »
Cela interroge à des degrés divers notre regard intérieur dans les situations quotidiennes de nos vies et des événements de l’Eglise et du monde. Savons- nous y découvrir la présence agissante de Dieu ? Et ceux que nous côtoyons peuvent-ils nous percevoir nous aussi, à la fois si semblables et si étrangement « autre », se demander « D’où cela lui vient-il ? » ?
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