EN PERTE DE POUVOIR
Revenu de la Décapole, territoire païen où Jésus a libéré un possédé d’une légion de démons, le voilà revenu de l’autre côté de la rive à Capharnaüm où sur la ferveur de leur foi et la confiance absolue en sa personne, Jésus vient de guérir la femme hémorroïsse et de réveiller de la mort, une adolescente. Il retourne alors en terre familière à Nazareth : « Sorti de là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine » (v.01).
Ce que connaissent, de lui, ses compatriotes et familiers : c’est le Jésus de chair et de sang qui a grandi parmi eux dans la simplicité d’une vie de village, au sein d’une famille humaine. Et toute leur difficulté est de tenir le mystère de ses deux natures Jésus et Christ : vrai homme et vrai Dieu, comme le criait le possédé païen : « Jésus, fils du Dieu Très-Haut » (Mc 5,7).
Les proches de Jésus passent de l’étonnement devant la profondeur de son enseignement (v.02), au doute et au choc (v.03), jusqu’à l’hostilité. Comment reconnaître le Christ dans l’humanité de Jésus, dans la fragilité d’un enfant comme les autres ou dans l’abaissement du serviteur crucifié (qu’ils n’ont pas encore vu) ?
La conséquence est de taille, car sans la foi, Jésus ne peut accomplir aucun miracle chez lui, non pas qu’il manquerait de pouvoir, mais que c’est la foi de ceux qui s’approchent de lui qui est efficace.
Seigneur Jésus, rends-nous attentifs aux signes de la venue de ton Royaume et disponibles à l’éclat spirituel de ton action, afin de nous ouvrir toujours plus à ta lumière et à la foi que tu es Dieu venu pour nous sauver.
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