Le martyr du Jean-Baptiste est placé au cœur de la mission des apôtres : un passage qui déroute le lecteur et impose le silence. Comme si ce don de la vie jusqu’au bout, jusqu’à la mort fait partie intégrante de la mission d’un disciple : « le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé » (Jn 13, 16).
À l’exemple de Jean-Baptiste, les apôtres sont appelés à être une voix qui crie dans le désert, des défenseurs de justice, des combattants de la vérité, des serviteurs « sans face » rayonnants la « Sainte Face ». Devant eux, le silence imposé suspend le temps, coupe le souffle et appelle à un agenouillement intérieur devant un être eucharistique qui se donne comme offrande sans mesure.
Oui, le chemin est exigeant et difficile. Il pourrait paraître impossible. Mais, celui qui se confie au Seigneur, la grâce l’entoure. L’Amour semé en lui, le fait entrer dans le mystère même du Fils, ce mystère de mort et de résurrection, afin qu’il ne vive plus pour lui-même mais pour la Gloire de Dieu et le salut de ses frères.
« Aujourd’hui », cet appel nous est parvenu ! Vivons cet aujourd’hui comme un instant éternel !
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