Marc 6, 14-29

Le récit de Marc 6, 14-29 met en lumière les dangers du pouvoir injuste et du désir incontrôlé. Hérode, après avoir fait exécuter Jean-Baptiste sous la pression d’Hérodiade, est tourmenté en entendant parler de Jésus. Bien qu’il ait été fasciné par les paroles de Jean, son ambition et sa peur du jugement l’ont poussé à céder à la manipulation et à l’injustice.
C’est en voyant les effets dévastateurs du désir que Bouddha a affirmé que c’est précisément l’envie, ou « tanha » (soif insatiable), qui est la cause principale de la souffrance dans la vie
Ce passage illustre comment le pouvoir, lorsqu’il n’est pas guidé par la justice, devient un instrument de destruction. Comme l’affirme Jacques 1, 14-15 : « Mais chacun est tenté quand il est attiré et entraîné par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, lorsqu’il est consommé, produit la mort. ». Hérode, en entendant parler de la renommée de Jésus, a été troublé, car cela lui rappelait la mort de Jean-Baptiste, qu’il avait lui-même fait exécuter. Auparavant, Jean avait dénoncé le mariage illégal d’Hérode avec Hérodiade, l’épouse de son frère. Cette critique lui valut d’être emprisonné, bien qu’Hérode, intrigué par ses paroles, ressentît à son égard une certaine crainte mêlée de fascination. Déchiré entre sa conscience et ses ambitions personnelles, il s’enfonça progressivement dans un cycle de péché.
« Le séjour des morts et l’abîme sont insatiables ; de même, les yeux de l’homme ne sont jamais rassasiés. » (Proverbes 27, 20)
Hérodiade, animée d’une haine profonde envers Jean-Baptiste, cherchait l’occasion de le faire tuer. Cette occasion se présenta lors d’un banquet royal, où elle exploita la danse de sa fille pour séduire Hérode. Séduit et enivré, celui-ci promit à la jeune fille tout ce qu’elle demanderait. Manipulée par sa mère, elle réclama la tête de Jean-Baptiste. Face à la pression de son honneur et à son désir de préserver son pouvoir, Hérode, bien que réticent, ordonna l’exécution.
Après la mort de Jean, Hérode entendit des rumeurs affirmant que Jésus pourrait être Jean ressuscité. Cette peur constante révèle un homme prisonnier de son propre pouvoir illégitime et des conséquences de ses fautes.
L’Ancien Testament relate également des cas similaires : Saül, par peur de perdre son trône, persécuta David ; Achab et Jézabel firent tuer Naboth pour s’approprier sa vigne.
Aujourd’hui encore, de nombreux dirigeants utilisent le pouvoir pour réprimer, manipuler et dominer, causant injustice et souffrance. Pourtant, la Parole de Dieu nous enseigne que le pouvoir véritable doit être exercé avec humilité et justice, sans quoi il mène à la ruine. Hérode, malgré sa puissance, était un homme rongé par la peur et la culpabilité, prouvant que ni le pouvoir ni l’ambition n’apportent la paix véritable.
Ce récit nous rappelle que tout passe, mais seul Dieu demeure éternellement, c’est pourquoi il est important d’apprendre à discerner avant de choisir : “Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal”. Dt 30,15.

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