Ce début d’année est fatigant et harassant pour beaucoup d’entre-nous : les conflits géopolitiques, les guerres, la lutte du quotidien pour se nourrir, les maladies qui nous rattrapent, le dérèglement du climat … Qu’il est bon d’entendre Jésus nous dire : Venez à l’écart … et reposez-vous un peu. Invitation à faire sabbat, à savoir s’arrêter au milieu du travail et des activités !
Et pourtant, ce repos, cette tranquillité à laquelle nous convie le Seigneur ne dure pas. : De toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux. De même que les événements s’imposent à Jésus et aux apôtres, il arrive qu’ils nous précèdent, nous harcèlent et nous excèdent même. Nous ne sommes pas des êtres isolés, la vie des autres ne nous est pas étrangère : cet ami qui sonne chez nous de façon impromptue, ce parent qui réclame des soins, cette voisine qui a besoin d’écoute, ce jeune qui demande de l’attention, cette femme qui ne sait où aller … Autant d’événements qui nous rappellent que nous sommes le gardien de notre frère et qu’il attend de nous un accueil, une écoute, une présence … même si c’était pour nous le moment du repos !

Regardons Jésus : Il se laisse déplacer dans son programme et son repos. Ses entrailles, touchées par la misère des foules sans berger, crient plus fort que sa quête de tranquillité ! Son repos est en Dieu seul … et Dieu se repose lorsqu’il se promène à la brise du soir, à la recherche de l’humain (Gn 2). Demandons à Jésus la grâce de savoir quitter nos tranquillités, pour trouver le repos dans la relation avec Lui et la présence à nos frères et sœurs en humanité.