La foule donne à Jésus d’accomplir son identité de berger : rassembler, nourrir et guérir par sa parole. « Il vit une foule nombreuse, et il en eut pitié, parce qu’ils étaient comme des brebis qui n’ont pas de berger, et il se mit à les enseigner longuement » (v34). Il y a deux multiplications des pains dans l’évangile de Marc : une, en terre juive (mc 6,34-44) et une, en terre païenne (Mc 8,1-10).
Les apôtres que Jésus a appelé à devenir pécheurs d’âmes (Mc 1,17), donc à participer à son œuvre de rassemblement, ne comprennent pas. Ils cherchent à disperser… pour de bonnes raisons : « L’endroit est désert et l’heure est déjà très avancée ; renvoie-les afin qu’ils aillent dans les fermes et les villages d’alentour s’acheter de quoi manger » (v36).
« Donnez-leur vous-mêmes à manger » (v37). Il y a plusieurs façons de donner à manger et il y a plusieurs faims. Passant du chacun pour soi au partage de ce qu’il y a (cinq pains et deux poissons), Jésus invite à travailler en synergie avec lui : Jésus reçoit, rend grâce et multiplie le peu ; les apôtres organisent et servent la foule (v 39.41).
Beaucoup de gestes qui donnent vie, commencent sous l’impulsion d’une ou deux personnes qui offrent le peu qu’ils ont, mettent en œuvre une idée qui de proche en proche fait boule de neige (Compagnons d’Emmaüs, l’APA, l’Arche de Jean Vanier… etc.).
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