CINQ PAINS ET DEUX POISSONS … C’est trois fois rien au regard des besoins immense de la foule à nourrir ! Les disciples évaluent les frais à 200 deniers, c’est-à-dire 200 journées de travail ! Et pourtant, cinq pains et deux poisons, ce n’est pas rien ! C’est peu …
Peu, les délices de Dieu (Paul Beauchamp). Jésus est toujours attentif au petit, au peu, au presque rien, au négligeable. Cela est inscrit dans sa chair dès sa naissance dans une étable, entouré de quelques bergers … rien de clinquant, rien de grand, rien de visible.
A l’encontre de toute sagesse du monde et même religieuse, préoccupées par le nombre, les statistiques, les records, les succès … Jésus et tout l’Evangile donnent une place de choix au petit, au vulnérable, au sans valeur, au « presque rien ». Les disciples n’ont pas rien, et si peu que ce soit, ils peuvent choisir, à l’invitation de Jésus, de le donner en partage.
Pour beaucoup parmi nous, et pour la Bible de Jérusalem, ce récit est celui de la « multiplication des pains. » Pourtant, Jésus rompt les pains et partage les poissons ; il ne les multiplie pas ! Ce partage et cette fraction nous tournent vers le minuscule, l’infime petit morceau, plutôt que vers la multiplication et l’assurance de la quantité.
En ce temps de Noël et d’Epiphanie, que notre attention se tourne vers les petits, les petits riens, les peu … et nous aurons alors la joie de goûter que la grâce de Dieu est UN PETIT RIEN QUI CHANGE TOUT !
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