Depuis Noël, d’épiphanie en épiphanie, Dieu s’est fait connaître : dans l’abaissement d’un nouveau-né qui réjouit les humbles bergers, dans la fragilité d’un nourrisson qu’adorent les sages venus d’Orient, dans le sourire d’un tout petit bébé que les vieillards Syméon et Anne reconnaissent comme le Messie attendu.
Jésus, devenu adulte continue de révéler son identité divine : il enseigne, guérit toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Et, de grandes foules le suivent. Pris de compassion par les foules sans berger, il les enseigne et les nourrit.
Son épiphanie comme berger d’Israël a été tout à la fois très extraordinaire et très fugitive. Aussitôt le miracle des pains accompli, Jésus renvoie les disciples et la foule rassasiée, chacun comme il était venu. Et lui s’éloigne seul, dans la montagne, pour prier.
La barque des disciples est ballottée sur les flots, et Jésus sur la montagne est solidement ancré à son Père par la prière. Il en devient capable de marcher sur la mer ! Il leur dit : Confiance, n’ayez pas peur, c’est moi, egô eimi, JE SUIS …
Plus Jésus se révèle et moins les disciples le reconnaissent. La peur et la sidération les renferment, tenant place de la confiance. Difficile naissance de la foi !
Auprès de la crèche, nous nous sommes réjouis et émerveillés d’un Dieu qui se manifeste dans la chair et nous nous sommes sentis forts lorsque ce Dieu fut proclamé aux nations …
Aujourd’hui, redescendons sur terre, et reconnaissons que Dieu se manifeste dans notre monde tel qu’il est, avec ses aspérités, ses violences, ses laideurs, mais aussi ses joies, ses gestes de paix et ses beautés. Non, le miracle de Noël ne s’arrête pas dans nos crèches, il se continue dans notre monde, chaque fois que l’Emmanuel, Dieu avec nous est présent dans nos gestes, nos paroles, nos regards.
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