De grâce, touchez-moi !
Ils ont compris, ces gens qui se mettent en route. Ils parcourent toute la région, transportent des malades, les conduisent à Jésus pour qu’ils puissent le toucher … qu’ils puissent toucher au moins la frange de son manteau. Ils ont compris ! Jésus n’attend que cela : Jésus attend que nous le touchions !
Dans la foule pressée autour de Jésus, une femme prenait le risque de le toucher, de manière furtive … Et Jésus s’exclamait : « qui m’a touché » (Mc 5, 30) ? Jésus n’exprime ni colère ni désaveu … il dit plutôt « enfin quelqu’un a osé me toucher » ! Nous voici au point central de la venue du Verbe dans la chair : en lui Dieu se laisse vraiment toucher. Dieu se laisse toucher, par les rejetés, les condamnés, les impurs, les indignes, les intouchables, … Et sa proximité bienveillante et inconditionnelle les guérit tous.
Nous-mêmes, parfois, nous nous tenons à l’écart … Nous nous pensons trop peu dignes, pas assez purs, pour nous approcher de lui ! Nous nous enfermons dans une recherche de mérite et de perfection, dans une image idéale de nous-mêmes qui nous barre le chemin de l’amitié désirée par Jésus … Nous demeurons dans l’illusion sur nous-mêmes, nous nous trompons de Dieu.
Rappelons-nous la parole de Jésus : « les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume » (Lc 21, 31) ? Et courrons vers Jésus pour le toucher, tels que nous sommes, et lui dire : « Seigneur, toi seul me rends digne de t’approcher, de te recevoir, tu dis une Parole et je suis guéri ».
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