« Aussitôt ». Ce petit mot dans le texte attire notre attention sur l’immédiateté qu’il y a entre la sortie des engagements quotidiens, de la routine des travaux et des rencontres, et la reconnaissance de Jésus à l’œuvre.
Prendre distance par rapport aux obligations ordinaires et habituelles nous est signifié par le dépaysement que procure la traversée. Et cette reconnaissance donne des énergies nouvelles, la force à tout un chacun, de parcourir les espaces désertiques ou surchargés de nos vies, là où nous traînons les fardeaux, les pesanteurs, les douleurs et les remords qui fermentent en nous et nous infectent, pour rejoindre celui en qui nous mettons tous nos espoirs, nos attentes. Ainsi se déploiera notre confiance dans le salut que Jésus apporte.
Alors, Lui à portée de regard, de mains tendues et ouvertes, de prières instantes, « aussitôt » que nous l’aurons rejoint, que faire d’autre, si ce n’est tout lui abandonner, de nous-mêmes et des autres ?
Avec ces infirmes et ces infirmités que nous traînons, Jésus, nous te supplions. Laisse-nous toucher quelque chose de toi, aujourd’hui. Permets-nous d’effleurer un « je ne sais quoi » simple et discret, que nous aurions reconnu, peut-être de manière furtive et comme en passant. C’est de toi. Et nous serons sauvés.
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