Jean-Baptiste, le dernier des prophètes, qui a préparé la venue du Messie, le voilà qui achève sa mission et laisse toute la place à Jésus : “Il faut qu’il grandisse et que moi je décroisse » (Jn 3/30).
Les juifs (à part ceux qui ont cru) n’ont pu reconnaître, ni en Jean le prophète, ni en Jésus le Messie.
Pour celui qui marche dans les ténèbres, la lumière lui est une menace. Pour celui qui baigne dans le mensonge, la vérité lui est insupportable. Pour celui qui se complaît dans le péché, la sainteté lui devient un fardeau.
À première vue, nous pouvons lier la décapitation de Jean à la danse de la jeune fille, mais la réalité est plus complexe, voire plus tragique. Tel fut le sort de Jean, tel sera celui de Jésus.
Jean, voix de la Vérité, de la Lumière, fut une menace pour les grands de ce monde, ceux qui résistent continuellement à Dieu, et le seul moyen pour taire cette voix était de l’éliminer.
Jésus, Parole du Père, Sainteté incarnée, fut un « signe de contradiction » (Lc 2/34) et pierre d’achoppement pour ceux qu’il a appelés “fils du diable” (Jn 8/44), ceux-là qui l’ont rejeté jusqu’à le faire mourir sur la croix.
Cependant, la voix crie toujours dans le désert. La Parole demeure à jamais vivante en Eglise, dans le monde, dans les cœurs de ceux qui sont en quête de lumière, de vérité et de sainteté.
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