du côté de pharisiens et de scribes…
Et si nous étions d’humeur aujourd’hui, à ne pas nous situer directement du côté des disciples ? Et encore plus, à ne pas entendre la parole de Jésus comme une condamnation ? Comme les prophètes qui interpellaient vigoureusement pour inviter à retrouver cœur et gestes purs, au prix parfois de paroles dures -qui ont l’avantage de ne pas laisser indifférent-, Jésus n’hésite pas à traiter d’hypocrites, de comédiens qui trompent et se trompent, les pharisiens et des scribes. Or ce sont eux qui sont guides pour le peuple et spécialistes de la Torah.
Les traditions qu’ils défendent sont pourtant belles ; elles reprennent et partagent une exigence sacerdotale (Lev.22, 1-9) et sont invitation faite à tout croyant de faire mémoire de sa vocation de prêtre de la création. Cela mérite préparations et soin. Préparer soigneusement la table où nous sera donnée la nourriture, avoir une tenue soignée pour la célébration, c’est une façon de se préparer le cœur. Mais il ne faut pas confondre fin et moyens et encore moins sacraliser ceux-ci.
Alors, chance pour vous, pharisiens et scribes d’être aussi vigoureusement apostrophés et chance pour nous, appelés à marcher dans la loi du Seigneur! Heureux sommes-nous quand La Parole provoque un séisme et ébranle nos certitudes, voire nos prétentions à mieux savoir et mieux faire que les autres. Il n’est qu’un unique essentiel, un commandement qui nous remet face à l’origine des dons et du don.
« Louez et bénissez mon Seigneur, rendez-lui grâce et servez-le en grande humilité ».
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