Le pouvoir du cœur
Rentrer, sortir, intérieur, extérieur, dedans, dehors … toute la démonstration de Jésus aux foules (puis à ses disciples en particulier) porte sur la question du pur et de l’impur et des frontières entre le profane et le sacré.
Par son enseignement nouveau, Jésus renverse toute la problématique de séparation et balaye toutes les croyances et rituels de purification. Il ne sert plus à rien de séparer et de décréter tel ou tel aliment pur ou impur. Non, il convoque chaque croyant à sa responsabilité : le mal n’est pas extérieur à lui et ne peut venir d’un aliment qui de toute façon sera éliminé par son ventre. Le mal vient de lui, de son propre intérieur. C’est autrement plus exigeant !
Jésus renvoie l’homme à son discernement personnel, à son cœur qui est la source même de sa personnalité consciente, intelligente et libre, le lieu de ses choix décisifs, le lieu aussi de l’action mystérieuse de Dieu et de sa rencontre avec lui.
Si Dieu a pris le risque de descendre au plus bas (par son Incarnation), dans la pauvreté et l’impuissance la plus totale, et ainsi se faire le frère de tous, il n’y a plus, pour le croyant à sa suite, de cachettes, de bulles, de vaines protections, de frontières, d’étanchéité, de masques, ou de mise à part, car il n’y a plus de risque de souillures ou de contamination. Le Seigneur habite tous les lieux : du Ciel aux Enfers, et c’est lui seul qui purifie. C’est sa présence au-dedans de nous qui nous sauve, ouvrons-lui la porte de notre cœur.
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