« il ne put rester inaperçu »
Jésus ne pouvait passer inaperçu. Nous utilisons ce genre de formule pour qualifier une personne qui nous marque, nous intrigue, nous questionne : quelque chose d’étonnant émane de cette personne et marque son entourage. Et l’impression vient alors nous questionner, nous déranger, nous déplacer et dans les Écritures, cela s’appelle « la conversion ».
Dans cet épisode, une autre personne ne passe pas inaperçue : cette syro-phénicienne qui est une païenne pour le peuple juif. Il n’y a pas de connotation morale dans ce texte. Il y a un juif face à une païenne et donc une absence logique de relation. Mais Jésus est face à une femme qui ne va pas passer inaperçue dans sa vie. D’habitude, c’est Jésus qui bouscule, déplace ; dans cet évangile, c’est la femme païenne qui vient bousculer Jésus dans ses certitudes. Et il accepte, il bouge, change d’avis. Il perçoit en cette païenne une sagesse, un bon sens, guidée par une détresse et son seul amour pour sa fille. Dieu écoute…Dieu s’émerveille…Dieu se laisse toucher…Dieu change d’avis…Dieu bouge…
Aujourd’hui, à l’image de Dieu, comme cette femme, ne passons pas inaperçus pour nos frères, afin de dire à nos frères l’immense tendresse de Dieu.
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