JÉSUS, PAIN DE VIE

Ce récit sur le territoire de Tyr, en terre libanaise, est un récit de révélation.

Une femme, tels les pèlerins d’Emmaüs à la fraction de pain, va reconnaître Jésus comme Sauveur de toute l’humanité et conforter le Seigneur dans sa mission des périphéries, auprès des païens.

Tout d’abord, cette femme le découvre alors qu’il s’est caché dans une maison.

Ensuite, alors que Jésus continue de se cacher derrière la logique du peuple élu « sauver (seulement) les brebis du peuple de Dieu » ? , elle le débusque une deuxième fois ; car il ne peut y avoir d’élection sans ouverture à toutes les nations.

Enfin, Jésus lui donne un indice celui du pain qu’il est lui-même (cf. Jn 6,35), comme une nouvelle manne donné aux enfants d’Israël : « ce n’est pas bien de prendre le pain des enfants » (v.27). La femme syro-phénicienne n’a aucune présomption, oui ! elle veut bien être un petit chien, rester sous la table et se contenter de miettes. Rien d’inconvenant ou de dégradant à cela, le Seigneur lui-même ne vient-il pas casser la loi entre le pur et l’impur ? (Cf. Mc 7,1-23).

La femme n’a pas peur, elle prend et mange ce pain rompu, ce froment broyé et moulu, cette miette tombée au plus bas, que le Christ sera par sa mort et sa Passion, avant de ressusciter. Dans sa réponse-même, elle confirme le dessein de Dieu par la mission de Salut universel de son Fils.

« Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui » (Jn 6,56), c’est la défaite cuisante du démon qui est chassé par la présence salvifique de Dieu. L’enfant est libérée et guérie sur la parole de foi de sa mère.

Aujourd’hui, la femme nous appelle à la confiance et la persévérance parce que Jésus est venu visiter et habiter nos personnes et nos cœurs, sans y mettre de limites, de conditions ou de frontières. Tout est à Lui !