Jésus s’éloigne de la Galilée où les foules le poursuivent, l’enserrent et parfois le pressent de toute part en quête de guérison. Il se met à l’écart et désire être incognito, prendre un moment de pause. Cependant dans le territoire de Tyr sa renommée l’a précédé, on parle de lui jusqu’ici et une femme syro-phénicienne ayant une petite fille possédée par un esprit impur vient se jeter à ses pieds pour implorer sa guérison. Jésus a une parole de non-recevoir, car il est venu d’abord pour les enfants de la maison d’Israël. Le temps pour les païens n’est pas encore venu. « Laisse d’abord les enfants se rassasier, car il n’est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens ». La femme ne se laisse pas démonter et réplique « Seigneur les petits chiens sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! ». Elle croit qu’une miette du Pain de Vie peut délivrer sa fille. Sa foi rejoint celle de la femme aux pertes de sang qui veut toucher juste la frange de son vêtement, celle du centurion qui croit à sa parole délivrée à distance pour guérir son fils, un païen lui aussi. Devant une telle foi, Jésus ne peut résister : « A cause de cette parole, va, le démon est sorti de ta fille. » Cette parole de foi et l’audace de cette femme, une païenne, ouvre Jésus à l’universalité de sa mission.
Un commentaire