Marc, 7, 31-37

L’évangéliste Marc raconte la guérison d’un sourd muet par Jésus.
Jésus accomplit les gestes de la médecine de son temps, le contact physique localisé et la salive qui était présumée source de la parole. Il est intéressant de noter que les démons qui rendaient sourd et muet étaient redoutables, parmi les plus résistants !
Il me semble que cette histoire qui peut nous sembler à mille lieues de nos vies nous parle de notre vie de croyant.
Nous risquons de souffrir de surdité et pour y remédier, pas besoin d’appareils auditifs plus ou moins performants.
La prière juive commence par  » Shema Israël  » ( écoute Israël )
Nous mettons nous à l’écoute de ce que nous dit Dieu ? Croyons nous qu’Il nous parle toujours ?
Lire les récits évangéliques, les méditer, les contempler nous permet parfois de découvrir un mot, une phrase qui éclaire notre présent.
Etre à l’écoute de celles et ceux que je rencontre  » par hasard  » comme on dit sans nous souvenir d’Einstein qui disait que le hasard c’était dieu qui se promenait incognito.

Une rencontre peut nous faire un prendre un chemin que nous n’avions pas envisagé, nous confirmer dans nos choix de vie.
Etre à l’écoute de cette actualité anxiogène, parfois terrifiante où nous oublions trop souvent de contempler celles et ceux qui œuvrent, se battent pour que les injustices reculent, pour que la vie sur la planète arrête de se dégrader.
En cette rentrée, soyons à l’écoute des associations qui nous font découvrir leurs réalisations.
Un psaume dit : Sur le chemin qu’il aura pris je lui ferai voir le salut de Dieu.
Etre à l’écoute, c’est saisir les signes que le Seigneur me fait dans ma propre existence pour que je rayonne de sa vie, de sa justice, de sa joie.
Oser parler, arrêter d’être muet, tout un programme pour le croyant que je suis.

Nous avons raison de ne pas claironner la foi à tous les vents en se croyant les seuls et les meilleurs chercheur de Dieu, mais de là à ne plus jamais en parler, ce n’est pas mieux.
Il me semble qu’il ne s’agit pas de parler à tout bout de champ de la divinité de Jésus, du Créateur, de la présence de l’Esprit dans nos vies, mais d’abord d’oser dire avec mes mots, jamais pauvres si ce sont vraiment les miens, comment la foi en Jésus m’aide à vivre, me fait vivre, comment la prière ne résout pas mes problèmes mais les éclaire d’un autre jour.

Si nous ne disons jamais que la foi de Jésus nous habite, ne soyons pas surpris que personne ne nous en parle !
Arrêtons d’être sourds et muets.

Jacques Thierry

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