Une multiplication des pains pour les païens, car l’Evangile d’hier nous a conduits en terre païenne de la Décapole, voilà un geste de Jésus qui est révolutionnaire !
A une époque où le système religieux favorise la logique de l’exclusion, Jésus s’occupe des autres, de ceux qui sont sur les parvis, de ceux qui sont loin. Dans une logique d’inclusion, il offre à tous, quelles que soient leur culture, leur religion, leur situation sociale, … de quoi manger.
Et Jésus donnait les pains à ses disciples pour qu’ils les distribuent, et ils les distribuaient à la foule. Jésus nous associe à sa compassion et à son travail nourricier de libération pour les affamés, pour tous les exclus du Temple, pour tous les éclopés du chemin de la vie …
Prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait … anticipation du repas eucharistique où Jésus se donne lui-même en nourriture ? Evocation du service des tables des sept premiers diacres (Ac 6, 1-6) ? Quoi qu’il en soit, Jésus prend les affamés de notre monde au sérieux. Il sait les voir, les entendre, les regarder dans les yeux et comprendre leur faim, leur angoisse. Il les nourrit de sa présence.
Laissons-nous bouleverser par les faims du monde, et osons, nous aussi, nourrir les foules avec notre peu, toujours insuffisant à nos yeux mais ô combien grand quand il est reçu de Dieu et donné librement.
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