Jésus vient de pratiquer plusieurs guérisons et de multiplier les pains pour la foule … et les pharisiens sortent pour discuter avec Lui … Mais d’où sortent-ils donc ?
Peut-être de leur intériorité … Forts de leur savoir arrogant et désireux de vérification sans engagement personnel, ils semblent se tenir à la surface d’eux-mêmes. Ils attendent un signe qui prouve que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu. Un signe qui entre dans les normes et les images de Dieu qu’ils détiennent.
Lorsque nous attendons des signes et des preuves … Dieu pourrait nous répondre : « Si je t’ai tout dit en ma Parole qui est mon Fils, je n’en ai point d’autre que je te puisse maintenant répondre ou révéler qui soit davantage que cela […] Si tu le regardes bien, tu y trouveras tout, parce qu’il est toute ma parole et toute ma réponse, toute ma vision et toute ma révélation … » (Jean de la Croix 2 MC 22).
La disposition de notre cœur et de notre esprit est-elle celle qui se manifeste par la recherche provocante d’un signe venu du ciel, par le besoin d’une vérification qui nous dispenserait d’une quête intérieure, par le désir d’un savoir qui tomberait tout fait d’en haut ? Un tel signe ne peut nous introduire dans la connaissance de Jésus Christ dont le mystère échappe toujours.
Car Jésus et son Evangile ne sont pas un problème à résoudre, ni une proposition à prouver, ni même un degré de toute puissance à vérifier … Jésus est une Personne à rencontrer, qui met à l’épreuve notre capacité à nous ouvrir à son mystère. Mystère qui se voile au fur et à mesure qu’il se dévoile.
Un commentaire