Demander un signe, n’est-il pas le fait de confirmer le désir d’auto-affirmation et de puissance ?
Tout au long de l’histoire, au désert comme dans les lieux de miracles, le peuple n’a cessé de « tenter Dieu » en réclamant de lui des prodiges toujours plus grands.
En effet, le signe est une « garantie », une « sécurité », une lumière au cœur des ténèbres, une « richesse » au milieu de la pauvreté.
Pourtant, la logique de Dieu est tout à fait différente. En fait, si quelqu’un voudrait demeurer dans la vie, il lui faut habiter dans la « faille », dans le manque de signes et de prodiges. C’est le fait de vivre une « insécurité confiante », une foi obscure, une pauvreté riche de présence et de grâces.
Tout dans ce texte nous invite à un retour au cœur, à l’essentiel de la vie, là où le signe véritable sera « l’absence de signe », pareil au tombeau vide et au silence de la Résurrection, pareil au chemin tracé dans la mer. C’est dans ce dénuement où la puissance devient service et l’auto-affirmation, une dépendance d’amour, une présence au cœur de l’absence.
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