Marc 8, 22-26

La guérison de l’aveugle de Bethsaïde se situe, dans l’Evangile de Marc, entre la mise en garde de Jésus aux disciples (Mc 8,15 : « Ouvrez l’œil et gardez-vous du levain des Pharisiens et du levain d’Hérode » qui ont « des yeux pour ne point voir… » Mc 8,18) et la confession de foi de Pierre (Mc 8,27-29).
Or cet aveugle est guéri par étapes : il ne voit rien puis il voit déformé, puis il voit clair. Est-ce là pour nous une parabole du lent chemin de libération de l’aveuglement ? Dans la Bible, être aveugle est le symbole des ténèbres spirituelles et de l’endurcissement du cœur.
Cet homme aveugle ne semble avoir rien demandé ; il est amené par d’autres vers Jésus (v22). Mais Jésus l’emmène hors du village (v23). La guérison a lieu dans l’intimité, dans un seul à seul avec Jésus. Puis Jésus le renvoie chez lui sans passer par le village (v26). Si le village représente la communauté des humains, à quoi Jésus invite-t-il cet homme guéri ? A se passer des autres ? Ou à apprendre à voir par lui-même ? La guérison lui a donné de voir ‘tout nettement de loin’ (v25). Il a acquis la capacité à prendre distance et à discerner non à partir de lui-même ou des autres, mais en lien avec Jésus.

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