« Jésus sortit ainsi que ses disciples vers les villages de Césarée de Philippe »
Jésus, « sorti du Père et qui retourne au Père », dira l’apôtre Jean au chapitre 13 de son évangile, Jésus quitte le territoire d’Israël. C’est « en chemin », en se dirigeant vers les païens qu’il interroge ses disciples : « Les hommes que disent-ils que je suis ? », « Vous-mêmes que dites-vous que je suis ? » « Toi tu es le Christ », répond Pierre. Et Jésus les avertit sévèrement de ne le dire à personne.
La question d’identité de Jésus est inscrite dans le Livre, mais elle ne doit pas s’arrêter à des modèles passés ni se laisser aller à des espoirs imaginaires. Jésus ne se dit pas « le fils d’Israël » mais « Le Fils de l’homme ». Il parle de son devenir. Son itinéraire concerne tout homme. Il n’en prend pas l’initiative, c’est une voie qui s’impose au Fils, elle est nécessaire, il est impossible d’y échapper.
Le chemin que Jésus montre est inattendu, inimaginable, impensable humainement : « Il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les Anciens, les grands-prêtres et les scribes, qu’il soit tué et qu’après trois jours il se lève. » Jésus ouvre une voie nouvelle de salut, un salut à travers la mort. Il est le premier qui, dans sa mort, ouvre un chemin de résurrection.
S’arrêter à des modèles passés ? Se laisser aller à des espoirs imaginaires ? Le Réel est tout Autre, infiniment plus beau et désirable nous dit l’Evangile : « Nous avons cru et nous avons reconnu que tu es le Saint de Dieu. » ( Jn 6, 69 )
Commentaire inspiré de Jean Delorme : « L’heureuse annonce selon Marc II »
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