Pierre, Jacques et Jean viennent de vivre un moment d’éternité à la montagne de la transfiguration. Ils sont proches de Jésus et aux premières loges de l’Evangile. Et pourtant ils sont mis en échec, impuissants face à une force de mal qui possède un enfant. Jésus, pris de compassion devant ce cœur paternel meurtri de chagrin, interpelle l’Esprit et guérit l’enfant.
« Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière » ! Celui qui prie connaît ce sentiment d’impuissance. Autant que les trois disciples nous sommes démunis devant la tâche à accomplir et le mal qui semble parfois gagner …
Nous ressemblons aussi au Père de cet enfant qui dit « je crois mais viens au secours de mon incroyance, de mon manque de foi ». Je crois mais je ne crois pas vraiment …
Je prie, mais ma prière est-elle véritablement évangélique ? S’agit-il de « ma » prière, ou plutôt de celle de Jésus en moi ? De « ma » propre force ou de celle de la grâce en moi ? De « ma » victoire ou de celle du Christ, celle de l’amour sur la mort ?
Thérèse de Lisieux disait : « Le Tout-Puissant nous a donné pour point d’appui : Lui-même, et Lui seul ». Dès lors, est-ce la prière qui guérit ou la relation à Celui qui Seul peut nous délivrer et guérir de tout mal ? Lui, à travers nous peut-être, mais Lui seul !
Dans la confiance en Celui qui peut tout n’interrompons pas notre prière : « Accueille les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur ; qu’ils parviennent devant toi, Seigneur, mon rocher, mon défenseur ! (Ps 18) »
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