A bon entendeur …
On aimerait prolonger le temps pascal et le jour de la Pentecôte, et nous voici replongés dans le temps « ordinaire » ! Mais c’est précisément la réalité, et il nous revient d’accueillir et de répandre dans notre aujourd’hui et le plus quotidien de nos existences la grâce surabondante de l’Esprit.
L’Evangile de ce jour nous aide précisément à faire ce passage. Dans la péricope qui nous est proposée, nous lisons que Jésus, accompagné de Pierre, Jacques et Jean, redescend la montagne de la transfiguration. Immédiatement, le voilà confronté à la foule, aux douleurs d’un père et à l’impuissance de disciples face à celles-ci. Jésus interroge les uns et les autres ainsi que le père d’un enfant possédé. Il écoute longuement. « Quand quelqu’un m’accueille en son écoute, surmonte mes balbutiements, mes redites, mes silences, soutient mon effort pour accoucher de ma parole »[1], la vie disgraciée resurgit en sa beauté.
Mais aussi, face à Jésus, l’esprit mauvais rugit, fait du bruit pour finalement s’enfuir. Pour cela, il n’est que d’être avec et devant Jésus et de lui présenter nos blessures, nos questions, nos doutes et de nepas craindre de lui avouer la faiblesse de notre foi. Il sait, mais il est bon pour nous de le lui dire car, ce faisant, nous retissons avec lui des liens de confiance. Et nous le prions : « Viens à notre aide, au secours de notre manque de foi ». Alors, « aussitôt » …Jésus ordonne,expulse l’esprit mauvais, relève, rend la vie.
Et c’est à cette œuvre que le Seigneur nous demande de collaborer AUJOURD’HUI. Impossible ? Si nous comptons sur nos seules forces humaines, c’est certain. Mais « tout est possible pour celui qui croit » et « cette espèce de mal, rien ne peut la faire sortir sauf la prière ».
Soyons de bons entendeurs, car c’est le salut qui vient ainsi. Oui, vraiment, « à bon entendeur, salut ! »
[1] Martin Steffens
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