« Il ne savait que dire »
Que nous disent-ils de ce jour-là, ces « trois » que Jésus emmène, seuls à l’écart sur une haute montagne ? Ils ont vu « ses vêtements devenir éblouissants, si blancs qu’aucun foulon sur terre ne saurait blanchir ainsi ». Ses vêtements ? Notre humanité qui le revêt se transforme, se transfigure devant eux, transcendant toute donnée scientifique?
Entre deux annonces de la passion, invités à prendre leur croix, à perdre leur vie, ils voient, comme le Christ l’avait annoncé, « le Règne de Dieu venir avec puissance » (Mc 9, 1)
« Saint, Saint, Saint, le seigneur… celui qui était, qui est et qui vient (Ap 4, 8)
Et ils sont plongés dans la confusion, Pierre « ne savait que dire, car ils étaient saisis de crainte » Comme « ils ne sauront que lui dire », tous les trois, Pierre, Jacques et Jean, au soir du Jeudi saint, les yeux appesantis devant Jésus dont « l’âme est triste à en mourir » (MC 14, 40)
Et, « Il y eut une voix venant de la nuée qui les recouvrait : Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoutez-le »
Ils se demandaient « Que veut dire ressusciter d’entre les morts » ? Ils verront Jésus ressuscité, ils témoigneront jusqu’à en mourir en restant dans l’indicible. Un avant-goût du Royaume de Dieu au-dedans de nous, secret et caché, nous laisse sur notre question, sur notre soif et, dans la foi, nous souffle comme à eux : « Ecoutez-le », témoignez de l’amour qui transforme le Fils de l’homme.
« Jusqu’au jour où nous le verrons tel qu’il est parce que nous lui serons semblables »
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