Six jours après la première annonce de la passion (donc le 7ème, comme un sabbat), sur la montagne (lieu de la théophanie), se donne à voir et à entendre toute la plénitude de la Parole de Dieu à travers Moïse, représentant la Loi, Elie, représentant les Prophètes, et le Verbe incarné en Jésus.
Cette plénitude est donnée à trois disciples pour traverser ce qui vient : la passion. « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; écoutez-le » : Ecouter ensemble la majesté révélée (v2-3) et l’incompréhensible de l’événement (v12-13). Ecouter cet écart dans le silence (v9) : « Il leur ordonna de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, si ce n’est quand le Fils de l’Homme serait ressuscité d’entre les morts » peut-être, parce qu’alors ils seront devenus témoins.
Raconter n’est pas témoigner. Lorsque je raconte je décris des faits, je fais un récit de l’événement. Quand je témoigne, au cœur du récit de l’événement, je dis en quoi celui-ci m’a transformé, déplacé, changé. Pour cela, j’ai besoin d’écouter en moi ce qui advient.
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