« Celui qui accueille un petit enfant comme celui-ci à cause de mon nom, c’est moi qui l’accueille ; et quiconque m’accueille, ce n’est pas moi qui l’accueille, mais Celui qui m’a envoyé ». (v 37)
Je voudrais relever dans ce passage de l’évangile deux points qui me semblent importants : l’humilité de Dieu et la communion Père-Fils. Dans le verset 31, Jésus annonce pour la deuxième fois à ses disciples sa mort et sa Résurrection. Il est clair que les apôtres n’ont rien saisi, ils sont encore incapables d’entrer dans la logique de la kénose divine. Ils pensent encore à la manière humaine de ce monde, cherchant la meilleure place, les honneurs et les privilèges aux yeux des hommes. Jésus comprend parfaitement leur incapacité à entrer dans sa logique qui les dépasse infiniment, car ils ont besoin de la grâce de l’Esprit. Il se montre patient et pédagogue. Prenant l’image symbolique de l’enfant, il essaie de les acheminer dans l’humilité qui caractérise le Cœur de Dieu, et révéler sa communion éternelle avec son Père, à laquelle ils sont appelés, quand ils auront traversé la kénose du Fils, et leur propre kénose en tant que disciples du Maître « Doux et Humble de Cœur », « l’Agneau Pascal ».