Sommes-nous prêts à percevoir l’Esprit qui œuvre comme Il veut, en pleine liberté ? Sommes-nous patients envers ceux qui cherchent et balbutient maladroitement ce que nous énonçons avec des convictions parfois bien arrêtées ?
Bien des hommes et des femmes, gardent au fond du cœur une admiration sans bornes pour Jésus et une secrète espérance en lui. Bien des hommes de bonne volonté font reculer la haine ou le malheur dans le monde, pour un idéal qu’ils ne savent pas encore nommer. Nombre de jeunes, encore éloignés de l’Église, redécouvrent en Jésus une raison de vivre. (J. Lévêque, o.c.d)
Faut-il faire partie du cercle des disciples de Jésus pour en avoir l’esprit et agir en conformité avec lui ? C’est une bonne et vraie question. C’est celle de l’apôtre Jean et c’est aussi régulièrement la nôtre. Jésus réagit d’une manière qui semble claire, mais Il déplace quelque peu l’interrogation et ouvre, élargit l’espace de nos réponses. Il s’agit moins de savoir si celui qui fait reculer l’emprise du mal sans être du nombre des disciples de Jésus a le droit d’agir ainsi, que d’être solidaire de tout homme qui lutte pour la libération de ses frères. Car ce qui fait la communauté chrétienne, c’est d’abord l’écoute de la Parole de Dieu et sa mise en pratique.
Dans l’assemblée dont nous faisons partie, l’Eglise, ce n’est pas l’homme qui est d’abord à l’œuvre, c’est Dieu. Evitons de tracer des frontières rassurantes entre ceux du dedans et ceux du dehors. L’Esprit souffle où Il veut, n’a nul besoin d’une Imprimatur et réserve toujours pas mal de surprises. Est-ce si difficile d’accepter que ceux qui sont distants de nos cercles, de nos communautés, puissent avoir quelque chose à nous dire au sujet même de Dieu ? Jésus élargit l’horizon. « Celui qui n’est pas contre nous est pour nous ». Jésus est solidaire : il dit « nous ». Puissions-nous libérer en nous une capacité d’accueil toujours renouvelée.
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