Traverser le feu…
Les propos de Jésus dans cette page d’Evangile sont durs et même brutaux !
Par trois fois, l’ordre en est donné : « Si ta main…si ton pied…si ton œil t’entraînent au péché, coupe les » (v43a, 45a, 47a). Faut-il couper ce que Dieu a crée ? Cela ne défigure-il pas l’homme qui est à l’image et la ressemblance de Dieu ?
Il ne s’agit pas d’un appel à la mutilation. Mais une invitation pressante au détachement. L’homme, dans son désir, se laisse parfois séduire par les valeurs mondaines, éparpillés en convoitises, en appétits qui le privent de l’esprit de Dieu, qui le lassent, le tourmentent.
La main, le pied et l’œil sont des organes de la communication qui se transfigurent en occasion de scandales, de piège, aussi bien pour nous-mêmes que pour les autres. Ils perdent leur orientation première qui est de grandir à l’image de Dieu. Or Jésus n’aspire qu’à nous voir entrer dans le Royaume revêtus du vêtement blanc, le vêtement des enfants de Dieu. C’est pourquoi, Mieux vaut entrer « manchot, estropié, ou borgne dans la vie éternelle » plutôt que d’être jeté tout entier dans la géhenne, là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s’étaient pas. (v.43b, 45b, 47b-49)
La traversée radicale dans le feu est incontournable pour celui qui s’engage à la suite du Christ. Tout au long du parcours, l’important sera de persévérer avec une grande détermination, sans découragement pour traverser les chemins de conversion….et humblement laissant la place à Dieu pour faire en nous sa Demeure. Il ne cesse de nous créer à son image. Laissons-le toucher nos yeux, nos pieds, nos mains pour qu’ils disent leur appartenance à l’Evangile.
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