Ce petit passage de Saint Marc comporte, à mon avis, un message de Pentecôte.
Trois petits versets dans lesquels Marc exprime l’universalité de la mission évangélique. La réaction de Jean est à la fois bienveillante mais aussi sélective. Sa bienveillance envers leur groupe d’apôtres et le choix du Christ pour chacun d’eux est compréhensible. Mais elle cache un certain esprit de « privilège ». En dehors des disciples, pas de miracles ou de prodiges. Certes je ne mets pas en doute l’amour sincère de Jean pour Jésus, mais son zèle parfois exagéré ou déplacé. Rappelons-nous que c’est Jacques et Jean qui ont proposé au Seigneur le feu du ciel pour dévorer les samaritains qui ont refusé de l’accueillir (Lc 9,54) ou qui lui ont demandé de siéger l’un à sa droite et l’un à sa gauche dans son Royaume (Mc 10,37).
L’Esprit Saint est à l’œuvre dans tous les cœurs de bonne volonté, même s’ils ne sont pas croyants. Il souffle, inspire, travaille dans les âmes qui cherchent la vérité. Jésus tente toujours d’apaiser le zèle déplacé de ses disciples ou de l’ajuster. Au pied de la Croix, Jean contemplera l’Agneau de Dieu, offert pour tous. A la Pentecôte, il expérimentera l’universalité du Salut et de la mission de l’Evangile qui va parcourir les quatre coins du monde.
« Nul. s’il parle par l’Esprit de Dieu, ne dit : Jésus est anathème ! et nul ne peut dire : Jésus est le Seigneur, si ce n’est par l’Esprit Saint. » (1co 12.3)
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