À la question de Jésus : « Pour vous, qui suis-je ? » (Mt 16, 15), Pierre, transfiguré, le proclame Messie, Fils du Dieu vivant : une confession de foi révélée par le Père dépassant la chair bien qu’elle soit incarnée en elle. Comme si ce que Pierre a dit, a dressé aux apôtres « une tente », a suspendu le temps dans l’incompréhension et non connaissance.
Pourtant, cette expérience de « victoire » se transforme en « échec » en l’absence de Jésus. L’homme en détresse avait remis sa foi aux disciples. Mais, ces derniers étaient dans l’incapacité d’y répondre. Seul, Celui qui porte une foi à la mesure de la montagne sur laquelle il a été transfiguré est capable d’élever les cœurs et embaumer le cri de souffrance.
En effet, la guérison effectuée par Jésus ouvre la blessure de la foi, fraye un chemin de relecture et de questionnement et engage les disciples dans un « désert » à traverser pour arriver à la croix, destination prévue par le Maître.
Et nous qui vivons dans un monde plein de détresse et de misère, où sommes-nous des cris de nos frères ? Où sommes-nous de cette voix en nous qui nous invite à nous engager dans une voie pascale ? C’est en vivant seulement le baptême de feu que nous puissions être des hommes et des femmes debout capables de transfigurer le monde.
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