Mathieu 5, 33-37

La parole des anciens invite à ne pas prononcer le nom de Dieu à faux (Ex 20,7), à respecter Dieu autant que soi-même, à respecter la parole donnée (Nb 30,3). Personne, n’étant exempt d’écart de langage, les serments sont plutôt déconseillés (Si 23,8-10). Alors, à l’époque de Jésus, on utilise des substituts du nom de Dieu pour jurer : le ciel, la terre, Jérusalem.
Mais Jésus invite à abandonner cette pratique. Comment l’homme peut-il jurer par Dieu qui ne lui appartient pas (v 35-36) ? Le disciple est invité à ne pas se cacher derrière un autre, fut-il Dieu, et à prendre pleinement les responsabilités de sa parole : « Que votre langage soit : « Oui ? Oui », « Non ? Non ». La bouche est invitée à dire ce qui est dans le cœur (Jc 3,9-10). Nous sommes appelés à veiller à ne pas abîmer la parole et à être au plus près de ce qui habite notre cœur.
« Être de véritable fils du Très-Haut, n’est-ce pas être voués à la Parole pour accueillir et annoncer, non ce que nous voudrions qu’elle dise, mais ce qu’elle dit ? » (Anne Lécu, Marcher vers l’innocence, Ed. du Cerf).

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