A l’origine, le peuple hébreux est un peuple nomade. Peut-être, que lorsque l’on circule à la surface de la terre, la seule richesse que l’on possède est de savoir d’où l’on vient. Ici, l’évangéliste nous déroule la généalogie de Joseph. Celle de Marie nous est inconnue comme nombre de personnages bibliques.
Matthieu nous raconte le trouble de Joseph, non celui de Marie, qui pourtant avait de quoi se troubler : « Enceinte par le fait de l’Esprit Saint » (v18), aux yeux des hommes, il y a soupçon d’adultère et risque de lapidation.
La vie de Marie repose dans la main de Dieu, non que rien ne lui arrivera mais que tout pourra se traverser. Reposer dans la main de Dieu, ce n’est pas ne plus éprouver d’angoisse, ne plus connaitre d’épreuves, mais au cœur de l’angoisse et de l’épreuve, laisser naitre la foi. Marie a connu l’angoisse et l’épreuve (Lc 2, 48 ; Jn 19, 25) ; elle nous apprend à recevoir de Dieu de quoi vivre, de quoi traverser (Lc 2, 19.51).