Nous célébrons aujourd’hui la Nativité de la Vierge Marie … pourtant, nous ne connaissons rien de sa naissance, de sa famille, de ses origines. Seul Joseph est inscrit dans une longue généalogie très détaillée.
Quant à Marie, elle surgit de nulle part, au terme de cet enchevêtrement de noms connus ou inconnus, témoins de vies droites ou tortueuses, d’alliances et de mésalliances, de gloire et de péché.

Lorsque Marie est nommée pour la première fois, elle apparaît d’emblée comme épouse et comme mère. C’est son identité et sa naissance, elle n’existe que reliée à un peuple et à Dieu, à travers l’enfant qui naîtra d’elle. Et, tout au long des pages de l’Evangile, nous voyons Marie naître à son identité de mère du Sauveur : Comment cela se fera-t-il ? L’Esprit Saint te couvrira de son ombre … (Lc 1, 34-35) Marie gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur (Lc 2, 52). Mère de l’Emmanuel, Marie est en continuelle naissance jusqu’à devenir « Notre Mère » au pied de la Croix : Jésus, voyant sa mère et se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait dit à sa mère : Femme, voici ton Fils. Puis il dit au disciple : Voici ta mère (Jn 19, 26-27).

La naissance de Marie que nous fêtons aujourd’hui reste dans l’ombre pour mettre en lumière celle de Jésus, et pour qu’avec elle, nous apprenions que toute vie n’est que naissance et renaissance jusqu’à son plein accomplissement. Mettons-nous à son école, apprenons d’elle à naître d’en-haut, à naître de l’Esprit (Jn 3, 7-8).