Joseph dont l’Evangile parle si peu est fêté aujourd’hui. Ce personnage si discret nous indique le chemin de la foi :
Quelle amère surprise quand Joseph découvre que Marie est enceinte avant leur union ! Saisi par la douleur et le doute, son imaginaire l’assaille : qui a bien pu faire cela ? Question légitime … qui pourrait le conduire à la suspicion et à la vengeance s’il en découvrait l’auteur. Mais Joseph, LE JUSTE, garde le silence et décide, en son cœur, d’agir selon le moindre mal pour lui et pour elle : il répudiera Marie mais en secret.
Au cœur de la nuit, Joseph entend la voix d’un ange dans un songe. Et lorsqu’il se réveille, il n’a aucune preuve pour l’assurer de ce qu’il a entendu, aucune trace visible pour le conforter, seulement l’affleurement d’une certitude intérieure d’avoir été visité. Solitaire dans la nuit, SANS APPUI ET POURTANT APPUYÉ, Joseph n’a pour appui que la mémoire d’une promesse reçue dans une voix de fin silence. Promesse de vie inouïe, lumière fragile au milieu de sa nuit.
Au matin, lorsque la clarté du jour s’installe, Joseph, HOMME DE FOI, choisit d’agir selon cette promesse de vie. Il n’en calcule pas le prix, car la vie naissante est plus puissante que toutes les crucifixions qu’il va vivre : crucifixion de son désir le plus légitime d’être père de son fils, crucifixion de son honneur, de ses projets, de ses repères et même de sa relation à Marie son épouse.
Joseph, le croyant, nous invite à marcher avec lui dans la foi : n’ayons pas peur de la nuit, laissons-nous guider par cette voix ténue de la promesse de vie, plus vraie que tous nos faux-appuis sensibles.
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