Joseph apprend la nouvelle : Marie qui lui a été accordée en mariage avant qu’ils n’aient habité ensemble, est enceinte par l’action de l’Esprit Saint (v.18).

Joseph échafaude un plan secret : répudier sa fiancée, non par jalousie ou incompréhension, ni même par peur ou colère, mais parce qu’il est juste. Il ne peut dénoncer celle qu’il aime publiquement car elle serait tuée. Il ne peut la garder pour lui sans rien faire car elle ne serait plus libre ni même responsable de son choix à elle (être enceinte, mais pas de lui).

Dans cette situation délicate et incompréhensible au plan seulement humain, Dieu intervient. Dieu apporte une autre lumière, celle de la foi c’est-à dire du « ne pas craindre » (v.20). Dieu ne peut pas abandonner son fidèle serviteur, ni sa servante, ni son Fils à naître aux ténèbres de l’ignorance.

C’est par un songe et par la médiation d’un ange que Joseph a accès au plan divin du Salut. Ce plan passe par le consentement de Marie et par le sien… celui de protéger et de garder la mère et l’enfant à naître.

Joseph reçoit, alors, une parole prophétique, le signe de l’Emmanuel, tirée du livre d’Isaïe dont l’accomplissement lui est confié. L’action de cette parole en lui, conditionnée par son écoute et son accueil inconditionnel, est immédiate : réveil, obéissance et agir. Il y a, en Joseph, comme un engendrement dans la Parole de Dieu qui le fait serviteur du Salut, époux et père.

Joseph prend Marie chez lui, celle qui lui était « promise » quelques versets plus haut, est, maintenant, appelée son « épouse » et Joseph devient père de Celui qui lui est confié à travers elle : le Fils de Dieu.

« Grâce à l’obéissance, Joseph surmonte son drame et il sauve Marie », Pape François, Patris corde, 8 décembre 2020, §3.