Jésus parcourt le pays, il enseigne, annonce la Bonne Nouvelle du Royaume, guérit les malades et les infirmes. Il est pris de pitié devant les foules sans berger alors que les ouvriers sont si peu nombreux.
Tel est le contexte dans lequel il se met à appeler des hommes. Mais quelle manière peu commune d’appeler ! Jésus n’aurait pas fait un bon Directeur des Ressources Humaines ! Il en appelle un qui va le renier, un publicain, un incrédule, deux frères avides d’honneur, un traître et quelques autres … Vraiment, quelle équipe ! Mais, s’il appelle ceux-là, pourquoi ne nous appellerait-il pas, nous aussi ?
Curieusement, il les attire à lui pour les envoyer ailleurs. Ils doivent commencer par s’attacher à lui pour pouvoir partir. S’attacher à lui, ici, c’est recevoir de lui une « existence pour les autres », partir, donner, annoncer. Et, de même que le Fils ne peut rien faire de lui-même, mais seulement ce qu’il voit faire au Père (Jn 5, 19), de même les disciples ne peuvent donner que ce qu’ils ont reçu de leur relation au Christ. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.
Remarquons que ceux qui sont envoyés sont loin d’être des gens bien ! Ce sont des blessés, des malades, des peureux, … ils ne doivent pas être des gens « parfaits » pour aller vers les autres ; ils risqueraient de n’annoncer qu’eux-mêmes. Seuls les cabossés de la vie qui se sont laissés toucher par la confiance et l’amour de Jésus peuvent témoigner du Royaume du Dieu infiniment miséricordieux. Heureux sommes-nous si nous sommes de ceux-là …
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