En ce temps-là… C’est dans un aujourd’hui qui dure et se prolonge jusqu’aux jours du Royaume que Jésus appelle une communauté de marcheurs. Leur Curriculum vitae ne ferait pas la gloire d’un DRH (Directeur des Ressources Humaines). Difficile d’oublier qu’il y a parmi eux un traitre, un renégat, un collaborateur, un incrédule, des ambitieux, un nul en discernement qui ne sait pas reconnaître le chemin de vie… Des gens comme vous et moi, en somme, blessés de la vie, étonnés d’être embauchés pour délivrer, guérir, et annoncer qu’il est là, au milieu de nous, Celui qui guérit de toute maladie et de toute infirmité. Jésus appelle, envoie, met en route des malades pour guérir des malades !
Si souvent, « notre cœur croit d’urgence qu’il lui faut être un autre. Un plus fort, plus généreux, un moins jaloux, plus courageux. Le voilà à nouveau incapable d’être désemparé. Et nous, Simon, André, Marie, Madeleine, France, Arthur, Catherine, nous tous et toutes, nous nous sentons acculés à prouver notre dignité, à chercher la fécondité au bout de notre puissance. Pourtant, nous avons entendu l’appel et nous avons moins peur, et, quand la peur revient nous entrons dedans apprivoisés par sa voix, ses mots, sa parole, encouragés aussi par la présence des compagnes et compagnons de chemin et d’aventure. Et nous nous engageons dans le salut du jour, parce que quelque chose s’est ouvert pour de vrai [1] . Jésus missionne toujours vers ce qui est perdu. Avec Lui, nos impuissances et nos manques deviennent le lieu de l’amour, nos pauvretés le lieu de notre joie. C’est jour de Royaume.
[1] Cf. Marie-laure Choplin, Un cœur sans rempart.
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