Souffrir… ! Nous y sommes !
Jésus s’exprime sur toutes ces situations où mon prochain, ou celui qui devrait l’être m’intente un procès, me convoque à l’épreuve. Inutile d’aller chercher bien loin ; Jésus évoque le père, le frère, l’enfant, le tout proche, en somme celui qui a en commun avec moi le même souffle de vie. Ce souffle de Vie devrait s’harmoniser pour chanter la gloire de Dieu, chanter la communion. Mais parfois le souffle n’y est plus, le vent contraire s’exprime, la tempête surgit et la division s’installe : railleries, paroles transformées, regards intéressés, accusation, procès…Toutes ces attitudes peuvent mener à la mort, à une souffrance certaine. Je voudrais tellement me défendre, crier l’injustice pour être enfin entendu.
Le psalmiste dans le psaume 54 épousait cette attitude :
02 Mon Dieu, écoute ma prière, n’écarte pas ma demande. *
03 Exauce-moi, je t’en prie, réponds-moi ; inquiet, je me plains.
04 Je suis troublé par les cris de l’ennemi et les injures des méchants ; *
ils me chargent de crimes, pleins de rage, ils m’accusent.
Jésus livre encore une autre attitude : Quitte le procès d’humain à humain, quitte les constructions de défense toute humaine, quitte ces lieux de morts qui ne mènent à rien. Dans les conflits où tu es convoqué « ne t’inquiète pas de savoir ». Ne pas s’inquiéter semble ouvrir les portes au Souffle de l’Esprit. Ce n’est pas une attitude inconsciente, mais une remise dans les mains du Père qui voit, qui juge, qui a entendu le cri des hébreux et entendra encore le cri des hommes monter vers lui. Ne pas s’inquiéter, c’est agir, le cœur et l’ouïe tendus vers le Crucifié qui Lui seul pourra comprendre, pourra m’apprendre à poser la parole juste ; cette attitude à l’écoute du crucifié ne me garantit qu’une seule chose : rencontrer un jour le Ressuscité : Christ est Vivant, « le Fils de l’homme viendra » et la Vie jaillira !
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