CRÉATION (suite)
Après avoir appelé ses douze disciples, Jésus les instruit et les exhorte avant de les envoyer en mission. C’est une mission exigeante et radicale à laquelle il les envoie, car il s’agit, pour eux, d’emprunter le même chemin que leur maître, celui de Jérusalem et de n’avoir de témoignage que celui d’une vie nue, sans défense et offerte.
Ses mots, pour eux, peuvent nous sembler durs, mais il s’agit avant tout d’accueil et non de destruction, comme les images du glaive et des ruptures semblent nous le suggérer.
– Un accueil radical du Christ, jusqu’à le préférer à l’amour naturel que l’on porte à son père ou à sa mère, jusqu’à renoncer à sa propre vie et ses propres plans pour le suivre.
– Un accueil indéfectible du disciple, reconnu au verre d’eau que l’on lui offre.
– Un accueil du Père caché dans l’accueil du Fils, lui-même caché dans l’accueil du disciple.
En revenant aux premiers versets, nous comprenons alors que le glaive qui coupe et sépare n’a d’autre mission que celle de la Création (Gn 1) et de prolonger l’agir du Seigneur Dieu séparant la lumière des ténèbres ; les eaux ; la terre de la mer, etc.
Au dernier verset, Jésus quitte ses disciples pour enseigner et proclamer la Parole dans les villes du pays. C’est la Parole créatrice (Gn 1), Dieu dit : « …. ».
La Séparation et la Parole que Jésus proclame et met en acte sont les deux indicateurs de cette nouvelle Alliance et de Création de toujours à toujours. Divinisation, restauration, transfiguration, transformation, résurrection, etc… C’est bien le neuf et le nouveau qui attendent l’homme renouvelé et recréé.
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