Sur nos routes de pèlerins, il nous est donné et demandé de rendre vie à celles et ceux que nous rencontrons. C’est l’injonction de Jésus à ceux qu’il envoie annoncer, en chantant parfois, un « air » de Royaume. Dans ces jours, déjà un peu là, tout peut arriver pour ses messagers : le rejet, la violence, la moquerie, le dédain. Et dans ces jours, « il n’y a pas d’étiquette sur les choses. Les jours de Royaume ne choisissent pas et ignorent tout du jugement.
Promeneurs patients, attentifs, nous parcourons tout lieu les bras ouverts et hébergeons, le temps qu’il faut, ce qui fait mal, ce qui ne sert à rien, ce qui défigure. » Ainsi, par les soins des ouvriers de ce Royaume qui vient, la vie pourra à nouveau couler en ceux chez qui elle se tarit.
Les consignes sont simples et valent en tout temps et en tout lieu : être libres, porteurs de paix et donner gratuitement.
Libres, de pouvoir, d’attachements captifs aux personnes, de comptes en banque trop garnis. Aller le pied léger, comme ceux qui, pieds nus, se rendaient au temple et à la synagogue quand ils jeûnaient. Se présenter ainsi devant les hommes, dans le même dépouillement que devant Dieu.
Offrir la paix de Dieu sans savoir ce que chacun fera de notre offre. Il se peut que nous essuyions un refus et que nous soyons chassés. Il convient alors de ne rien emporter, ni agressivité ni amertume, pas même la poussière collée à nos pieds.
Nous avons reçu gratuitement la Parole qui nous fait vivre. Ce que Jésus espère de nous, c’est que nous partagions cette gratuité à toutes et tous, à plein cœur et à plein temps.
Pèlerins de Dieu, nous irons libres, dans sa paix et son incomparable générosité.
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