SUR LA ROUTE
C’est la marche et la gratuité qui vont colorer la mission des jeunes apôtres et sont les clefs de leur réussite.
Leur première tâche est de se mettre en route, de quitter leur confort et tout ce qui est immobilisme dans leur existence. Ils abandonnent aussi leur quotidien : la mission est forcément un déplacement qui se situe dans le printemps et l’inattendu de Dieu ; car ainsi, ils seront prêts à rencontrer, à s’étonner et même à s’émerveiller.
Leur déracinement est leur première pauvreté. Sans attache, ils deviennent comparables aux étrangers. Et c’est parce qu’ils seront étrangers et pauvres, qu’ils pourront être accueillis et reçus dans une autre maison que la leur.
La pauvreté induit la gratuité.
La gratuité est imposée pour ne pas s’accaparer, pour ne pas prévoir, et alors dépendre entièrement de la providence et de leurs frères. Ils sont dans une position d’accueil et de réception, dans une posture de vulnérabilité qui croise celle-là même de ce Jésus nu de la crèche à la croix. Ils n’ont rien à donner ni à offrir d’eux-mêmes mais seulement — et c’est là, sans doute, l’essentiel que Jésus veut leur faire goûter —, tout ce qu’ils ont, au Nom du Christ, est à redonner. En fait, ils n’ont que la paix et l’amour reçus à transmettre.
« Proclamer », « guérir », « ressusciter », « purifiez », « chassez » ne sont pas des super pouvoirs, mais les actions et les paroles que Jésus pose chaque jour avec eux.
Comment les intégreront-ils, se les approprieront-ils, les mettront-ils en œuvre ? En étant, en faisant, en parlant comme lui, dans cette grande dépendance au Père et à l’Esprit, dans cette réponse de marche et de gratuité.
Et ce « comment cela va-t-il se faire ? » nous est pertinemment posé, à nous, disciples missionnaires d’aujourd’hui. Sur la route et avec Dieu pour seul bien.
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