Avec Noël, nous goûtons l’instant hors du temps, une joie suspendue, hors de la violence et des pressions. Les anges, le Nouveau-Né, des parents qui l’aiment …et nous sommes déjà quasi au ciel ! Et nous apprécions avec raison de vivre cette fête de la famille, de la Paix, des retrouvailles.
Et le lendemain, boom !!! La chute !! La liturgie nous plonge dans la flagellation, les tribunaux, l’inquiétude, l’angoisse… Si la foi en Christ était une entreprise de communication, on pourrait dire que la liturgie serait un bel échec de vente. Nous passons de la Douce Nuit des anges à la Nuit angoissante de la peur.
Si Dieu vient se faire chair, vient vivre parmi nous, ce n’est pas pour nous mentir en nous vendant une réalité a-temporelle qui n’existe pas. Il est venu pour habiter parmi nous, c’est-à-dire parmi les joies, la fête, les retrouvailles de Noël, mais aussi parmi les angoisses, les méfiances, les violences. Dans quelques jours nous allons nous souhaiter « Bonne année et surtout la santé » selon l’usage qui exprime une soif de paix.
Cette paix sera possible, mais pas de manière inhumaine ou magique. Elle le sera par notre capacité à faire place à l’Esprit en nous, à Le laisser envahir nos réalités quotidiennes, à l’écouter dans nos évènements pour qu’il puisse s’exprimer. Naître, avec Jésus Nouveau-Né, c’est travailler à grandir en intériorité, à rejoindre ce Christ Nouveau-Né qui demeure en nous et qui désire tellement prendre chair en toutes nos humanités. Bonne naissance à la vie intérieure- Bonne année !
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