Matthieu 10,17-22

Fête de saint Etienne premier martyr

Sitôt la fête de Noël, dès le second jour de l’Octave, où l’Eglise déploie le mystère de l’Incarnation comme entrée du Salut dans le monde, nous fêtons Etienne premier martyr. Les chapitres 6 et 7 des actes des Apôtres nous décrivent cet homme, disciple ardent, plein de foi et d’Esprit Saint, choisi avec six autres compagnons pour être diacre, au service de la communion et du service de la table fraternelle. Etienne est un homme remarquable par sa sagesse qui réalise des prodiges et des signes. Paradoxalement, cela attire sur lui, non pas seulement attachement et désir de le suivre, mais une animosité croissante, dans le cœur de ses adversaires, cherchant dès lors à le faire tomber.

« Traquons le juste : il nous gêne, s’oppose à nos actions, nous reproche nos manquements à la Loi et nous accuse d’être infidèles à notre éducation. Il déclare posséder la connaissance de Dieu et il se nomme enfant du Seigneur. Il est devenu un reproche vivant pour nos pensées et sa seule vue nous est à charge. » Sg 2,12-14

Habité par l’Esprit du Seigneur, Etienne entre dans le chemin de sa Pâque pour être conformé à son Maître. Il est ce juste objet de contradiction. Il est ce disciple présenté au Sanhédrin pour être jugé et chargé par deux faux témoins. Il est ce serviteur de Dieu qui retrace toute l’histoire du Salut d’Abraham à Jésus Christ, le juste, en passant par Moïse. En parole et en acte, Etienne épouse la passion de son

Mémorial des 21 Martyrs coptes de Lybie

Seigneur et contemple « les cieux ouverts, le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Ac 7,56. Le fils de l’homme est le terme précisément employé par Jésus pour se désigner lui-même et rappelle le geste prophétique de Daniel le visionnaire. Dn 10,16

Le martyre d’Etienne fut celui de la lapidation, celui auquel échappe Jésus à plusieurs reprises et en tout premier lieu à Nazareth, au début de sa prédication à la synagogue, là où il passa son chemin, allant vers sa Pâque. Lc 4,30 Et les pierres crient (Lc 19,40 – Ha 2,11) en s’abattant sur le serviteur de Dieu, d’autres se taisent. Un jeune homme assiste à la scène et n’en sortira pas indemne. Ac 7, 58

Dans le Mystère de Noël, conférence du 31 janvier 1931, Edith Stein, ste Thérèse Bénédicte de la Croix, contemple ce mystère inouï : « Les mystères du christianisme forment un tout indivisible. Si l’on se plonge dans l’un, on est conduit à tous les autres. C’est ainsi que le chemin qui commence à Bethléem mène immanquablement au Golgotha, de la crèche à la croix. » Loin de nous attarder à la douce lumière des cantiques de Noël, nous voilà jetés au monde : « Un monde en flammes, où la lutte ouverte entre le Christ et l’antichrist a commencé. Prendre parti pour le Christ peut te coûter la vie. » Edith Stein – La crèche et la croix, Ad solem.

Le 15 février 2015, en Lybie, près de Syrtes, 21 hommes venus chercher du travail dans ce pays, 20 coptes égyptiens essentiellement originares de Minya et un homme du Ghana ont professé leur foi au Christ, refusant de se convertir à l’islam et furent égorgés sur le rivage de la Méditerranée. Une semaine après leur mort, le patriarche copte orthodoxe Tawadros les inscrivit au calendrier des saints coptes et une église fut érigée en mémorial dans le village de Al Our, près de Samalut, dans la province de Minya.

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