Qu’entendre de cette page d’Evangile alors que nous cheminons vers le Mystère de Noël, le Mystère de Dieu avec nous ?
Il ne s’est pas levé de plus grand prophète que Jean, et cependant, le plus petit dans le Royaume des cieux est plus grand que lui … Le véritable plus petit dans le Royaume n’est-il pas Jésus lui-même, dont l’autorité souveraine ne prend pas les traits des puissants de ce monde, mais celle d’un nourrisson, déposé dans une mangeoire ?
Différents groupes religieux s’acharnent les uns contre les autres pour affirmer leur vérité sur Dieu. Hier, c’étaient les pharisiens, les hérodiens, les sadducéens … Aujourd’hui, ce sont tous ceux qui veulent asservir Dieu à leur propre image de toute puissance : Un Dieu tout puissant qui mandate pour des guerres et des attentats, un Dieu qui missionne pour juger, pour condamner, pour exclure …. au lieu de guérir, libérer, sauver comme le fait le vrai Dieu. Oui, depuis Jean et jusqu’à ce jour, le Royaume subit la violence de tous nos abus de mainmises, de pouvoir et de puissance.
Pourtant, combien d’hommes et de femmes, avec pour seule force leur vulnérabilité, défient les forces violentes, apparemment invincibles, des armées, des gouvernements autoritaires ou arbitraires … Seul Jésus, le Très Bas, dans l’Enfant vulnérable et fragile de Bethléem peut nous ouvrir à l’espérance de ce chemin victorieux du petit qui est le plus grand dans le regard de Dieu.
Saurons-nous accueillir ce Dieu désarmé et prendre avec lui le risque de devenir de ces petits qui s’emparent du Royaume par la douceur, l’abaissement, la discrétion ?
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