“Mais à qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins qui, assis sur les places, en interpellent d’autres…”. Mt 11, 16
Jésus compare sa génération à des gamins sur la place du marché, refusant de participer aussi bien aux jeux des funérailles qu’à ceux des mariages. Même des événements marquants qui devraient susciter l’empathie, n’éveillent en eux aucune émotion, révélant leur entêtement et leur cœur froid.
Quand Jean Baptiste est venu, il a appelé à la repentance par une vie austère, jeûnant et ne buvant pas de vin, en accord avec son message sur l’arrivée du Royaume des Cieux. Mais au lieu de l’écouter, on l’a accusé d’être possédé par un démon. Jésus, quant à lui, a choisi de vivre simplement, de partager la joie avec des personnes méprisées, comme le collecteurs d’impôt Mathieu, comme Zachée et Marie Madeleine. Malgré tout, il a été aussi jugé de glouton et d’ivrogne et rejeté.
Sa Parole nous interpelle tous les jours : Est-ce que je reste comme un enfant dans une immaturité spirituelle, un refus de grandir et d’accepter la réalité ou bien j’accueille la Sagesse Divine qui ne cesse de m’interpeller :
«Elle est postée sur les hauteurs, |le long des routes, aux carrefours.
Tout près des portes de la ville,
là où l’on passe pour entrer, elle fait retentir sa voix :
« C’est chacun de vous que j’appelle,
c’est pour vous, les humains, que ma voix se fait entendre ! » Proverbes 8, 2-4
L’Avent est une occasion pour chacun de réfléchir et de discerner : comment accueillons-nous le Seigneur qui vient parmi les petits, les pauvres comme l’appel de notre Pape François dans l’Evangelii Gaudium n°49 ?
“Si quelque chose doit saintement nous préoccuper et inquiéter notre conscience, c’est que tant de nos frères vivent sans la force, la lumière et la consolation de l’amitié de Jésus-Christ, sans une communauté de foi qui les accueille, sans un horizon de sens et de vie. Plus que la peur de se tromper j’espère que nous anime la peur de nous renfermer dans les structures qui nous donnent une fausse protection, dans les normes qui nous transforment en juges implacables, dans les habitudes où nous nous sentons tranquilles, alors que, dehors, il y a une multitude affamée, et Jésus qui nous répète sans arrêt : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Mc 6, 37).
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