Comme il est beau de contempler la louange du Fils pour son Père et d’écouter sa prière qui jaillit au souffle de l’Esprit comme le Magnificat de sa mère. Le Seigneur fait toujours des merveilles pour les pauvres, les humbles et les petits.

Jésus petit et fragile nouveau-né dans les bras de sa mère, Jésus pauvre sur les chemins de Palestine mendiant ses repas et ses nuits, Jésus humble dans son obéissance parfaite et le don total de sa vie qui ne retient rien pour lui.

Voilà ce que Jésus reconnaît, qu’il assume et qu’il accomplit parfaitement en son abaissement de Fils de Dieu pour la condition d’homme.

La clé de la révélation du Père en son Fils, du Fils en son Père ouverte à tout disciple est la bienveillance divine. C’est bien en elle que doit s’incliner notre cœur aujourd’hui : « Tu as aimé, Seigneur, cette terre, […] Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. » (Ps 84,2.13).

C’est par cette bienveillance indéfectible que le Seigneur Dieu répond à Moïse « je suis avec toi » quand Moise lui avoue sa petitesse « qui suis-je pour aller voir Pharaon ? » (cf. Ex 3).