Jésus nous parle et nous invite : « Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau ». Il ne nous promet pas une vie où tous les jougs seraient abolis. Il ne nous fait pas peur en nous menaçant de répression si nous n’obéissons pas à ses commandements.
Sa Parole nous plonge dans la réalité humaine, non pour en abolir les exigences, mais pour en ôter les peurs et les illusions. C’est cela qui rend le joug que propose Jésus léger et facile à porter. Une fois que nous l’aurons pris, nous aurons le courage de vivre pleinement notre vocation d’enfants de lumière, libérés de la peur et en pleine liberté, grâce au « trop grand amour » dont nous savons que nous sommes aimés. C’est au carrefour de la bénédiction et de l’émerveillement que Jésus nous donne rendez-vous, au cœur de sa prière et de sa connivence avec son Père. Répondre en allant dans ce lieu de tendresse et de reconnaissance est bain de régénérescence et onction de douceur. Là nous est donné d’expérimenter que « la joie du Seigneur est notre rempart ». Une seule condition : ne pas se croire sage et savant, riche de connaissances et plein de certitudes qui prennent appui sur nos compétences ou capacités, mais avoir la simplicité et l’humble liberté de l’enfant qui espère et attend, les mains et le cœur ouverts. Tel est le désir du Père, son « bon plaisir », sa complaisance, sa bienveillance et sa miséricorde.
Porter avec toi le fardeau des jours
C’est porter sans ployer
Ne perdre sous la contrainte ni rêve ni dignité
Et avancer debout, hissés par ta Parole
Prendre ton joug, poser le mien
C’est renoncer à porter plus que le nécessaire
Accepter mes limites, ne plus croire en la fable
Du monde entier pesant sur mes seules épaules
Porter ton joug avec des frères
C’est compter sur ta sagesse répartie dans le monde
Sur tes forces allouées à chacun d’entre nous
Et avancer ensemble en portant le même joug.
(M. Muller-Colard)
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