Que dire encore de ce passage qui revient si souvent dans l’année ?
« En ce temps-là ». On peut toujours tenter de se représenter l’époque où Jésus a prononcé ces paroles. Dans le passé. Mais est-ce cela uniquement ? Le temps dont il est question est davantage celui dans lequel Jésus prend la parole, et ce peut être aujourd’hui. C’est maintenant où nous choisissons de l’écouter pour entendre ce qu’il désire nous donner en partage : la louange qu’il adresse à son Père, l’invitation et la promesse qu’il fait à tous les fatigués et écrasés par le poids et le combat des jours.
Les sages et les savants ne peuvent comprendre son message. Ce n’est pas l’intelligence que Jésus remet en cause, mais la suffisance. Il ne donne pas de ‘prime à la paresse ‘ou à l’étroitesse d’esprit. Au contraire, ne faut-il pas sans cesse chercher pour commencer à trouver ce qui demeure caché parce que trop grand mais qui pourtant se révèle ? Ce que Jésus met en question, c’est la manière de se poser en propriétaire d’un savoir religieux. Seuls des assoiffés peuvent recevoir l’eau de la vie.
Car celui qui se donne à connaître n’est autre que le Seigneur du ciel et de la terre, et son Unique, l’héritier, le Fils, reçoit et donne pleinement ce qu’il révèle.
Pour avoir part à ce don, ne nous faut-il pas simplement venir à Jésus, l’écouter et l’imiter, Lui doux et humble de cœur ? Combien plus ne devons-nous pas tenter de faire de même ?
Et si nos étroitesses, nos limites et nos péchés nous inclinent à désespérer de nous-mêmes, à nous enfermer ou nous isoler quand les épreuves ou le désarroi nous assaillent, laissons-nous saisir par ces paroles : « venez à moi ! ». Notre regard se déplacera de nous sur lui et nous ouvrira à la liberté d’être aimés, d’oser l’amour et de louer le Père.
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